La ministre de l’Environnement et du développement durable, Ève Bazaïba Masudi, a présidé, mercredi 6 mars, le lancement d’un atelier sur le programme de gestion durable des forêts du Congo (PGDF), financé par l’Agence Française de Développement (AFD).
Ce programme vise à renforcer la gouvernance et le développement du secteur forestier en RDC, dans le respect des droits et des intérêts des communautés locales.
Le PGDF, doté d’un budget de 16 millions de dollars américains, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national de développement (PND) 2021-2025, qui fait de la protection de l’environnement et de la lutte contre le changement climatique une priorité nationale. Le programme a pour objectifs de :
- Élaborer une politique forestière nationale, participative et transparente, qui définisse les orientations stratégiques du secteur forestier pour les prochaines années ;
Appuyer le développement du secteur artisanal dans la filière forêt et bois, en favorisant l’accès au marché, la formalisation et la légalité des acteurs ; - Soutenir le développement durable des forêts et des communautés, en renforçant la gestion des ressources forestières, la valorisation des produits forestiers non ligneux, la création d’emplois verts et la réduction de la pauvreté ;
Garantir la gestion durable des grandes concessions forestières, en veillant au respect des normes sociales et environnementales, à la transparence des contrats et à la redistribution équitable des revenus ;
Renforcer les capacités institutionnelles et techniques de l’administration forestière, à tous les niveaux, pour assurer le suivi, le contrôle et l’évaluation du secteur forestier.- Le programme sera mis en œuvre pendant quatre ans, de septembre 2022 à septembre 2026, dans cinq provinces forestières : la Tshopo, le Maï-Ndombe, l’Équateur, la Mongala et l’Ituri. Il bénéficiera de l’appui technique et financier de l’AFD, qui a réaffirmé son engagement à accompagner la RDC dans sa transition écologique.
L’atelier de lancement du PGDF, qui s’est tenu à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, a réuni plusieurs autorités politiques, militaires et policières, ainsi que des experts en matière d’environnement.
La ministre de l’Environnement et du développement durable a salué cette initiative, qui témoigne de la volonté du gouvernement de préserver le potentiel forestier de la RDC, qui représente plus de 60% des forêts du bassin du Congo et 10% des forêts tropicales du monde.