Le Vice-Premier Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Peter Kazadi, a créé la surprise en annonçant la réhabilitation des gouverneurs de Kinshasa, Tshuapa, Mongala, et de l’Équateur en République Démocratique du Congo (RDC). Ces gouverneurs avaient été écartés de leurs fonctions après avoir été accusés de tricher lors des élections. Selon le Vice-Premier Ministre, cette décision vise à « préserver la tranquillité et la paix sociale » dans ces régions, qui font face à des tensions politiques et sécuritaires.

Toutefois, cette mesure ne fait pas l’unanimité. Des sources judiciaires affirment que le gouverneur de Kinshasa, Ngobila Mbaka, « ne peut pas reprendre ses fonctions, car il est sous le coup de la justice et a perdu son immunité ». Cette information remet en cause la légalité de la réhabilitation, et soulève des doutes sur la capacité des gouverneurs à exercer leur mandat dans le respect de la loi.

La population congolaise est également partagée face à cette annonce. Certains y voient un signe de réconciliation et de stabilité politique, tandis que d’autres y dénoncent une atteinte à la confiance envers le système judiciaire et à l’intégrité du processus électoral.

Cette polémique illustre les difficultés que rencontre la RDC dans la construction de ses institutions démocratiques. Le pays doit trouver un équilibre entre la préservation de la stabilité sociale et le respect des principes démocratiques. La réhabilitation des gouverneurs impliqués dans des affaires de fraude électorale pose des questions essentielles sur le respect de l’État de droit et la transparence dans le pays.

Meschack Lofaka

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