Les capacités mentales du général Eddy Kapend à la tête de la 22 région militaire sont remises en question par ses propres collaborateurs à Lubumbashi.
Selon eux, le général Kapend, qui a été libéré en décembre 2020 après avoir passé 20 ans en prison pour le meurtre de l’ancien président Laurent-Désiré Kabila, souffrirait de troubles psychologiques liés à son long enfermement. Ils affirment qu’il a du mal à s’adapter à la vie civile, qu’il se montre paranoïaque et méfiant envers tout le monde, et qu’il n’a plus la même autorité ni le même charisme qu’avant. Ils craignent que son état mental ne compromette sa sécurité et celle de ses proches.
Pour rappel, Eddy Kapend est un officier militaire de la République démocratique du Congo qui a été le conseiller militaire proche de l’ancien président Laurent-Désiré Kabila et le numéro deux de l’armée congolaise. En 2001, il a été accusé d’avoir participé à l’assassinat de Kabila par son garde du corps Rashidi Mizele, qu’il a abattu quelques minutes après le crime. Il a été condamné à mort, mais sa peine n’a pas été exécutée. En 2021, il a été gracié par le président Félix Tshisekedi, qui l’a élevé au grade de général de brigade et nommé commandant de la 22e région militaire, chargée de la gestion administrative du Grand Katanga. Il est considéré comme un homme loyal et compétent, mais sa nomination suscite des réactions contrastées dans le paysage politique congolais.