Le Président de la République démocratique du Congo Felix Tshisekedi a ordonné la création urgente d’une commission mixte pour résoudre le conflit ethnique entre les peuples Teke (Mai-Ndombe) et Yaka (Kwango) dans l’ouest du pays. Cette décision a été prise lors d’une réunion tenue à Kinshasa, selon une source officielle.
Armand Ibanda, chef de la délégation des chefs traditionnels, a déclaré que les différents protagonistes avaient présenté leurs attentes au chef de l’État. Il a demandé qu’une commission mixte soit rapidement mise en place pour intervenir dans les zones de conflits et mettre fin au désordre qui y règne.
Le chef de l’État congolais, qui tient à la restauration de la paix, a convoqué cette réunion pour définir ensemble avec les différents protagonistes les solutions utiles pour mettre fin à cette crise qui a trop duré.
« Le Président de la République m’avait demandé de lui ramener les communautés Teke et Yaka, afin de définir ensemble les points sur lesquels tabler pour mettre fin aux conflits qui les opposent », a fait savoir Armand Ibanda.
Depuis 2022, les populations de l’ouest de la RDC, notamment celles des provinces démembrées de l’espace Bandundu, sont secouées par une insécurité grandissante due au conflit « Teke-Yaka ». L’épicentre de ce conflit est le territoire de Kwamouth, en raison d’un litige foncier.
Ce conflit interethnique a donné naissance à une milice armée, la « Mobondo », qui représente une véritable menace sécuritaire aux portes de Kinshasa, la capitale de la RDC, selon plusieurs témoignages.
En janvier 2024, l’armée nationale a appréhendé une vingtaine de miliciens Mobondo près du village de Ngambomi, à Kwamouth, dans la province de Maï-Ndombe.
Meschack LOFAKA +243897733578