Un hélicoptère de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a été la cible de tirs de la part de rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) le samedi 3 février 2024, alors qu’il effectuait une évacuation sanitaire dans la région de Karuba, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu.

L’attaque a fait deux blessés parmi les casques bleus qui se trouvaient à bord de l’appareil, dont un dans un état grave. L’hélicoptère a réussi à atterrir en sécurité à Goma, la capitale provinciale, où les blessés ont reçu les soins médicaux nécessaires.

La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et Cheffe de la MONUSCO, Madame Bintou Keita, a condamné fermement cette attaque, qu’elle a qualifiée d’ »inacceptable et lâche ». Elle a exprimé sa solidarité et ses vœux de prompt rétablissement aux blessés, ainsi que sa gratitude au personnel médical et aux pilotes de la MONUSCO pour leur courage et leur professionnalisme.

Mme Keita a rappelé que cette attaque intervenait presque un an après un assaut similaire du M23 contre un hélicoptère de la MONUSCO, qui avait coûté la vie à un casque bleu sud-africain le 4 février 2023. Elle a également déploré les violences récurrentes contre les civils dans le Nord-Kivu, où le M23 a repris les armes depuis novembre 2022, en violation des accords de paix de Nairobi signés en 2013.

La Cheffe de la MONUSCO a réitéré son appel au M23 à cesser les hostilités et à désarmer sans condition, conformément aux termes du Communiqué du 23 novembre 2022, qui prévoyait la démobilisation et la réintégration des ex-combattants du M23 dans la société civile ou dans les forces de sécurité congolaises.

Mme Keita a également souligné que les attaques contre les casques bleus pouvaient constituer un crime de guerre, et qu’elles ne resteraient pas impunies. Elle a invité les autorités judiciaires congolaises à poursuivre les auteurs de cet acte, et à renforcer la coopération avec la MONUSCO pour assurer la protection des civils et la restauration de l’autorité de l’Etat dans le Nord-Kivu.

La MONUSCO, qui compte environ 17 000 casques bleus, est présente en RDC depuis 1999, avec pour mandat de contribuer à la stabilisation du pays, à la protection des droits de l’homme, à l’appui au processus électoral et à la consolidation de la paix.

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