Le vendredi 8 mars à Kinshasa, le procureur Serge Bashonga a requis une peine de 20 ans de réclusion contre Stanis Bujakera Tshiamala, le correspondant de Jeune Afrique en en République Démocratique du Congo.
Le journaliste est jugé pour un article publié dans le magazine Jeune Afrique, dans lequel il mettait en cause les renseignements militaire.
Stanis Bujakera Tshiamala, également correspondant de l’agence de presse internationale Reuters et directeur adjoint du média en ligne congolais Actualite.cd, a été arrêté il y a tout juste six mois. Depuis octobre, il est soumis à des audiences toutes les deux ou trois semaines. Les charges qui pèsent contre lui incluent la contrefaçon, le faux en écriture, l’usage de faux, et la propagation de faux bruits.
Le journaliste est accusé d’avoir fabriqué et distribué une note de l’Agence nationale de renseignement (ANR) incriminant les renseignements militaires dans la mort de Chérubin Okende. Ce dernier avait été retrouvé sans vie dans sa voiture, le corps ensanglanté, le 13 juillet dernier.
La défense de Stanis Bujakera conteste vigoureusement ces accusations. Le 29 février, le parquet a annoncé que les expertises et l’autopsie avaient établi que l’opposant s’était suicidé, contredisant ainsi la thèse de l’assassinat avancée par son parti, qui avait immédiatement dénoncé un déni de justice.