Le 6 mars, une lettre ouverte signée par Denis Mukwege, célèbre gynécologue et lauréat du prix Nobel de la paix en 2018, est parvenue à Radio Okapi. Dans cette lettre, Mukwege demande au Conseil de sécurité de l’ONU de suspendre et de revoir le plan conjoint de retrait de la MONUSCO (Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo).
Contexte de la situation
La situation sécuritaire et humanitaire en République démocratique du Congo (RDC) se détériore, avec une escalade des violences armées dans la région du Nord-Kivu. Denis Mukwege justifie sa demande en soulignant que le retrait précipité des casques bleus et de la brigade d’intervention risque de créer un vide sécuritaire désastreux pour la protection des civils et la stabilité du pays.
Proposition de Mukwege
Au lieu d’un retrait immédiat, Mukwege propose que le Conseil de sécurité reconfigure le mandat et la présence de la MONUSCO en RDC. Cette reconfiguration devrait se faire une fois que l’État congolais aura mis en place des institutions opérationnelles, professionnelles et redevables dans les domaines de la sécurité et de la justice.
Violations massives des droits humains
Denis Mukwege rappelle également les violations massives des droits humains et du droit international humanitaire qui accompagnent la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. Parmi ces violations, il mentionne le recrutement d’enfants dans les groupes armés, les violences sexuelles et autres crimes internationaux.
Appel à l’action
Selon lui, il est impératif de punir ces crimes et d’établir les responsabilités afin de prévenir toute répétition de violations du droit international. Enfin, il exhorte à prendre des sanctions fortes et des mesures immédiates pour que le Rwanda cesse son soutien au M23 et retire ses troupes du territoire congolais, contribuant ainsi à la désescalade de la crise et à la cessation des hostilités dans les Kivu pour éviter une tragédie humanitaire.
Cet appel de Denis Mukwege met en lumière l’importance de la stabilité et de la protection des civils dans une région en proie à des conflits armés et à des violations des droits fondamentaux. Espérons que les autorités compétentes prendront des mesures responsables pour assurer la sécurité et la justice en RDC.