Le 13 juin 2022, la ville de Bunagana, située à la frontière entre la République démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda, est tombée aux mains des rebelles du M23, un groupe armé soutenu par le Rwanda. Depuis, la population locale vit sous la menace et l’insécurité, tandis que les forces armées congolaises (FARDC) tentent de reprendre le contrôle de la zone. Ce lundi 6 février 2024, cela fait exactement 600 jours que Bunagana est occupée par le M23.
Face à cette situation, le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, a accordé une interview à la presse, dans laquelle il a exprimé la position officielle du gouvernement congolais sur ce conflit. Il a également répondu aux questions des internautes qui nous ont fait part de leurs préoccupations et de leurs attentes.
La position du gouvernement
Patrick Muyaya Katembwe a déclaré : “Nous comprenons évidemment l’impatience et la colère des Congolais parce que nous avons tous ensemble besoin de vivre avec notre pays réunifié. Mais faudrait-il que je vous rappelle que cette guerre pour le Rwanda est une guerre de survie parce qu’en réalité le modèle économique rwandais a été établi par le pillage systématique de l’est du Congo. Il est clair que nous ne tolérerons plus aucune forme de pillage et que des mesures ont été prises pour contenir tout ça. La meilleure riposte qui a été trouvée de l’autre côté, c’est de faire la guerre…”
Les efforts pour la paix
Le ministre a rappelé que le gouvernement est engagé dans plusieurs processus pour mettre fin à la guerre. “La guerre ne se termine pas que par les armes. Il y a d’autres mécanismes qui sont mis en place. Nous comprenons l’impatience des Congolais, nous comprenons surtout l’impatience de ceux qui n’ont pas pu voter mais il n’y a aucune énergie qui est épargnée pour que la paix revienne dans chaque partie du territoire national. Je dois rappeler que nous sommes sur le front judiciaire, sur le front militaire, sur le front judiciaire, sur le front économique, sur le front médiatique, sur le front diplomatique. La diplomatie prend évidement son temps, mais nous savons évidement que nous sommes arrivés au terme de ce processus à la restauration de la paix dans cette partie du territoire national”, a conclu Patrick Muyaya.